Jean Tiberghien né le 2 Avril 1995 à Pontarlier

Tu es au Club de La Feclaz et tu fais partie de l’équipe de France fond jeunes/juniors depuis 2 ans. Mais … Bauges Ski Nordique a été ton premier club en 2003 et 2004.

Quels souvenirs en gardes-tu ?

Cette période a t-elle était déterminante pour toi ?

En effet j’ai fais mes débuts à l’AS Bauges, à l’époque j’étais entrainé par Isabelle et Jaja, puis par Gaël. J’en garde un trés bon souvenir, c’est un petit club où tout le monde se connait, c’était trés convivial. Cette période a été bien sûr déterminante car elle m’a donné envie de continuer ce sport. On jouait beaucoup sur les skis, et on faisait plein de hors piste : j’adorais ça !

Ton père est entraîneur au BSN, tes fréres et soeurs pratiquent également le ski de fond en club …

Ta culture familiale du ski nordique doit être aussi à l’origine de tes exploits ?

C’est sûr que sans mes frères je n’aurais jamais pratiqué le ski de fond. On ne m’a pas demandé mon avis pour savoir si je voulais intégrer l’AS Bauges. Au début j’y allais pour faire comme eux.

Depuis ta 1ere victoire chez les Microbes à l’Etoile des Saisies en 2003, est-ce que cela a été un parcours sans fautes ?

C’est vrai que je n’ai pas connu beaucoup d’échec. J’ai intégré le groupe comité en cadet 2, puis le comité en jeune 1, et ensuite la fédé en jeune 2. Ce parcours est finalement sans accrocs. Toutefois, même si je croise les doigts pour que cela continue ainsi, je regrette presque quelquefois de ne pas avoir connu de contre performance, car il y en aura forcement plus tard, et il faut savoir avancer et progresser malgré ça.

Quelles sont les qualités requises pour espérer arriver à ce niveau ?

Tout d’abord il est primordial de trouver beaucoup de plaisir dans ce que l’on fait, sinon inutile de continuer. Après il faut être rigoureux, persévérant, motivé, ne pas avoir peur de s’entrainer tout seul ou sous la pluie … Je pense aussi qu’il est important de se rendre compte que même si on a l’impression d’en faire beaucoup, les autres en font au moins autant. Et puis bien sur, il faut être très à l’écoute de son corps et savoir en faire un peu moins quand on ressent une fatigue inhabituelle.

Quelle est la vie d’un champion comme toi ?

Ma vie comme sportif, c’est 98% d’entrainement et 2% de courses. Je m’entraîne quasiment tout les jours de l’année, c’est pourquoi j’attends les course avec impatience.

Entre les stages et les courses à l’étranger, les pays que j’ai l’habitude de visiter sont : Allemagne, Autriche, Suisse, et Italie. Mais aussi la Slovénie, la Roumanie, et cette année le Kazakhstan. Je prend environ 30 départs dans l’hiver.

Les avantages, les inconvénients,…. ?

Le plus gros avantage c’est de faire ce que j’aime (du sport et des compétitions), et ça ce n’est pas négligeable. L’inconvénient, c’est que cette pratique est trés, trés prenante et laisse peu de temps pour des activités autres que le ski.

Et tes études ?

Sont-elles finies ?

J’ai suivi un Bac sur 4 ans au Lycée de Moutiers. Maintenant je suis inscrit en STAPS à Grenoble où j’ai cours seulement au printemps. J’ai validé plus de la moitié de ma L1, l’année dernière, et cette année je compte terminer ma L1 et commencer ma L2. A ce rythme mes études risquent de durer encore quelques années. Mais je suis convaincu qu’il est primordial de continuer des études (même à ce rythme), d’une part pour faire autre chose que du ski et s’aérer un peu l’esprit, et d’autre part pour préparer son futur.

Quels sont tes projets sportifs et personnels ?

D’un point de vue sportif, j’espère continuer ma progression, accéder au très très haut niveau, et pouvoir prétendre à obtenir le Graal de tout sportif : une médaille olympique.

Quand je ne trouverai plus de plaisir à faire ce que je fais, je finirais mes études et je chercherai un métier qui me plait, … peut-être coach.

On a pu te croiser, cet Automne sur les virages sinueux des routes des Bauges , en ski-roues et en descente …..à fond !

Tu n’as pas peur ?

Les routes des Bauges, je les connais par cœur pour les avoir toutes parcourues en long, en large et en travers.Je connais chaque petite descente.

Aucun risque ! Le seul danger ce sont les automobilistes qui me frôlent parfois de très près …